Introduction | |
Qu’est-ce que la variation lexicale géographique ou la variation topolectale ? | « La variation lexicale géographique peut être rapidement définie comme étant l’ensemble des différences qui touchent le vocabulaire d’une langue (sa composition ou son utilisation) en fonction des territoires où elle est en usage (continents, pays, régions, États, localités, etc. » (p. 4) |
Qu’est-ce que le marquage linguistique ? | « […] on a généralement recours au marquage linguistique pour décrire plus précisément l’usage qui est fait d’une unité lexicale, selon qu’on analyse d’un point de vue temporel, social ou géographique. » (p. 4) |
Un rappel historique | |
Quelle est l’attitude de l’OQLF vis-à-vis de la variation topolectale et du marquage topolectal ? | Dans les années 60 : « [L’OQLF] considère que l’usage doit s’aligner sur le français international (qui, dans les faits, correspond essentiellement au français de Paris) “tout en faisant sa place à l’expression des réalités spécifiquement nord-américaines”. » (p. 5) Depuis les années 80 : « À partir des années 80, on constate une volonté accrue de valorisation des différentes variétés de français hors de la France […]. » (p. 6) Aujourd’hui : « […] étant donné que la langue n’est pas uniquement un instrument de communication, mais qu’elle constitue également un moyen d’expression de la culture des communautés, nous croyons que le marquage topolectal est un moyen de souligner positivement la richesse lexicale d’une langue telle qu’elle se manifeste dans ses différentes variétés. » (p. 21-22) |
L’approche variationniste | |
Qu’est-ce que l’approche variationniste ? | Elle « “consiste à refléter la variété des usages et des traditions terminologiques des différentes aires géographiques propres à chaque langue qui fait l’objet de travaux”. » (p. 7) |
Dans une perspective variationniste, comment choisit-on les termes d’une terminologie ? | « […] le choix des termes à proposer doit tenir compte “de l’usage observé, soit l’usage officialisé lorsqu’il existe, soit l’usage dominant parmi le public auquel le produit terminologique s’adresse.” » (p. 7) |
Quelle est la philosophie de l’approche variationniste ? | « […] on perçoit la volonté de préserver les identités culturelles nationales tout en encourageant la communication internationale. » (p. 7) On vise donc « le respect de l’évolution linguistique des différentes communautés ». (p. 7) |
Les difficultés entourant la prise en compte de la variation topolectale | |
Comment réussir à cerner correctement la variation géographique ? | « […] il faut généralement disposer de grands corpus représentatifs de l’usage des divers groupes professionnels concernés et des différentes communautés géopolitiques prises en considération. » (p. 8) |
Le marquage topolectal | |
Quelle est la valeur donnée à la marque topolectale ? | « […] “le sens d’une marque topolectale indique de façon générale, et sauf indication contraire, que le terme est particulièrement utilisé (ou a fait l’objet d’une proposition) dans la zone géographique notifiée”. » (p. 9) |
L’importance du phénomène de la variation géographique | |
La variation topolectale touche-t-elle beaucoup de termes ? | « […] la grande majorité des termes et expressions diffusés, par exemple, dans Le grand dictionnaire terminologique (GDT) sont dans les faits en usage à la fois en France, au Québec et dans les autres pays de la francophonie. » (p. 9) Donc, « la variation topolectale ne touche qu’une très petite partie du lexique spécialisé francophone. » (p. 9) |
La variation topolectale constitue-t-elle une entrave à l’intercompréhension au sein de la francophonie ? | « […] les différences topolectales sur le plan terminologique constituent des signes de la richesse lexicale du français qui sont peu susceptibles de compromettre l’intercompréhension entre les francophones des différentes communautés géopolitiques. » (p. 10) |
Le cas de non-marquage | |
Que signifie l’absence de marque topolectale ? | Dans un ouvrage conçu par des linguistes québécois pour des Québécois : L’absence de marque topolectale signifie que le terme est propre au français en usage au Québec. Dans un ouvrage conçu pour toute la francophonie : « Un terme sans marque topolectale est considéré comme appartenant à l’usage de l’ensemble des communautés géopolitiques où le français a le statut de langue officielle (Belgique, Canada, France, Québec, Suisse, etc.). » (p. 11) |
Le marquage topolectal de terme | |
Qu’est-ce que le marquage topolectal de terme ? | Il « consiste à associer à l’usage d’un terme un certain territoire ou une certaine communauté géopolitique. Ce type de marquage vise donc à décrire l’extension géopolitique d’un terme, d’une variante géographique, etc. » (p. 12) |
Le marquage topolectal conceptuel | |
Qu’est-ce que le marquage topolectal conceptuel ? | Il permet de « rendre compte du caractère particulier d’un concept qui correspond à une réalité propre à une communauté donnée. » (p. 13) |
Le marquage intradéfinitionnel | |
Dans quel contexte le marquage intradéfinitionnel est-il à propos ? | « Ce type de marquage est tout indiqué lorsque le concept renvoie nettement à une réalité propre à une communauté géopolitique. » (p. 14)
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La présentation d’ouvrages terminologiques multilingues : choix de la langue | |
Comment l’OQLF présente-t-il le résultat de ses recherches terminologiques ? Autrement dit, quelle est la politique éditoriale de l’OQLF ? | Dans des domaines ou des secteurs fortement anglicisés ou occupés par une autre langue que le français : anglais vers le français. Dans des situations où le vocabulaire fait défaut en français, ou lorsque règne une confusion sémantique ou lexicale : français vers l’anglais (pour les besoins de traduction). |
L’article terminologique | |
Sur quoi se base-t-on, dans un article terminologique, pour choisir le terme principal, l’ordre d’apparition des équivalents dans d’autres langues, l’ordre de présentation des synonymes et la présentation des marques topolectales ? | « […] les choix effectués dépendent avant tout de la politique éditoriale adoptée. » (p. 17) |
Qu’est-ce qu’une politique éditoriale ? | « Tous les travaux terminologiques, […], devraient être menés en suivant une politique éditoriale qui en détermine le cadre des valeurs et en définit les options terminologiques. De fait, les auteurs de produits terminologiques ont tout intérêt à se doter d’une telle politique éditoriale parce qu’elle explicite leur position concernant la norme linguistique et terminologique. Et c’est cette position qui influence les choix qu’ils doivent faire quant au terme principal à privilégier, à l’ordre de présentation des synonymes, aux critères d’acceptation des emprunts, à l’utilisation des marques topolectales, etc. » (p. 15) |
Conclusion | |
Pourquoi recourt-on au marquage topolectal dans les travaux de nature terminologique ? | C’est en raison de « [l]a recherche d’équilibre entre la valorisation des variétés nationales et le renforcement de l’appartenance à la francophonie […]. » (p. 21) |
De quoi s'agit-il ?
Blogue créé dans le cadre du cours Terminologie donné par Dre Gabrielle Saint-Yves à l'Université du Québec à Chicoutimi. Il s'agit d'un des cours obligatoires du baccalauréat en linguistique et langue française de l'UQAC. Sur ce blogue figureront mes travaux et quelques ressources pertinentes pour les apprentis terminologues.
mardi 8 mars 2011
"Réflexions et pratiques relatives à la variation topolectale en terminologie" : tableau synthèse
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Dans votre profil : bureau d'apprenti terminologue (je ne mettrais pas de S = apprenti).
RépondreSupprimerGSY)
Puis, je mettrais mon profil sous la photo.
RépondreSupprimerGSY